Me lever à l'aurore par un lundi de juin, pour parcourir sans hâte les rues ensommeillées. J'aime la suave lenteur de ces matins tranquilles, de l'été qui s'installe tout en langueur sur le quartier.
Dans le matin serein,
en terrasse, je rêvasse,
entre veille et sommeil
humeur café, serré.
Des passants passent, s'effacent,
un plateau lourd accourt ;
son cartable sur la table,
l'enfant s'éveille, merveille.
J'entends une tasse qui casse
des sourires courent, velours ;
L'homme au portable, aimable,
client à l'oreille, paie.
Dans le matin, taquin,
on débarrasse ma tasse ;
je me réveille, soleil
humeur d'été, sucré.
Et, comme souvent, pas tout à fait à propos, pas tout à fait hors de propos non plus, les poésies de l'enfance pointent le bout de leurs rimes, à l'improviste, ou bien à la station de métro : quelque part dans les rues qui nous mènent à demain.
Faites de beaux rêves de lendemains matins ensoleillés...
toute l'année.